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RUPTURE DU BICEPS : COMMENT LA DIAGNOSTIQUER ET LA TRAITER ?

La rupture distale du biceps est une pathologie traumatique peu fréquente mais fonctionnellement handicapante qui touche principalement les sportifs ou les personnes qui réalisent des efforts physiques intenses.

 

Lorsqu’elle survient, cette lésion douloureuse entraîne une perte de force au niveau du muscle, une gêne dans les mouvements de l’avant-bras et parfois un aspect visuel altéré du bras.

 

Diagnostic, traitement et prise en charge de la rupture du biceps : voici ce qu’il faut savoir sur cette pathologie.

 

Une blessure musculo-tendineuse invalidante

 

Le tendon du biceps permet de relier le muscle au coude et à l’épaule pour assurer la flexion et la rotation de l’avant-bras. Ce tendon se divise en deux parties : la longue portion du biceps et la courte portion. Dans le cas d’une rupture distale, c’est la longue portion qui est atteinte avec une désinsertion au niveau de son ancrage osseux.

 

Le traumatisme peut survenir suite à un choc direct, une chute, la levée brutale d’une charge ou par un processus inflammatoire et des lésions tendineuses chroniques. Privé de son attache, le muscle du biceps se rétracte et provoque une déformation caractéristique du bras que l’on nomme « signe de Popeye ».

 

Symptômes de la rupture du biceps: quand faut-il s’inquiéter ?

 

Lors d’une rupture distale du biceps, la douleur est souvent brutale et peut rapidement s’accompagner d’un hématome au niveau du bras ou du coude, d’une perte de force dans les mouvements de flexion et de rotation de l’avant-bras ainsi que d’une atrophie musculaire progressive si la prise en charge tarde.

 

Lors de l’examen clinique, le chirurgien observe une asymétrie musculaire associée à une tuméfaction et réalise des tests de mobilité et de résistance. Un examen d’imagerie est systématiquement demandé, en particulier une radiographie ou une échographie, afin de confirmer la lésion tendineuse, repérer d’éventuelles ruptures profondes ou complications associées telles qu’une atteinte d’un ligament ou une inflammation de la synoviale.

 

Le traitement de la rupture du biceps : une prise en charge personnalisée selon l’âge et le niveau d’activité

 

Traitement conservateur

 

Il repose sur le repos, l’immobilisation du bras, des anti-inflammatoires et la rééducation. Il est privilégié chez les patients âgés ou peu actifs pour qui la récupération fonctionnelle complète n’est pas prioritaire. Ce traitement peut laisser persister une faiblesse de la musculation du bras et une déformation résiduelle.

 

Traitement chirurgical

 

Chez les jeunes patients et les sportifs qui ont besoin d’une récupération optimale, la réparation chirurgicale est indiquée. Elle consiste à refixer le tendon à l’os pour restaurer l’ancrage naturel du muscle. Les suites opératoires nécessitent une période d’immobilisation, suivie d’un protocole de rééducation pour renforcer les fibres musculaires et retrouver une amplitude de mouvement complète.

 

Suites et pronostic

 

Les patients retrouvent une fonction presque normale et peuvent reprendre le sport ou leurs activités professionnelles. Néanmoins, en cas de retard de diagnostic ou d’absence de traitement, des complications peuvent survenir : perte de force irréversible, douleurs chroniques, raideur articulaire.

 

Quel est le rôle du chirurgien ?

 

Le succès de la prise en charge repose avant tout sur une évaluation clinique rigoureuse et l’expérience du chirurgien. Celui-ci doit savoir identifier la portion du tendon rompue, évaluer la rétraction musculaire et choisir la technique chirurgicale la plus adaptée.

 

Vous devez donc consulter rapidement en cas de suspicion de rupture du tendon du biceps. Une prise en charge précoce améliore nettement le résultat fonctionnel et réduit les risques de séquelles.

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