Quelles sont les séquelles d’une rupture de la coiffe des rotateurs ?

Qu’est-ce que la coiffe des rotateurs ?

 

 

La mobilité et la stabilité d’une épaule dépend de l’action de plusieurs muscles profonds, tantôt élévateurs ou rotateurs, et dont les mouvements s’équilibrent entre eux. Ce sont les tendons (prolongement du muscle jusqu’à son insertion osseuse) sus-épineux (supra-spinatus), infra épineux (infra-spinatus), petit rond (teres-minor) et sous scapulaire (sub-scapularis) qui viennent couvrir la tête de l’humérus d’où le nom de coiffe des rotateurs de l’épaule.

 

Quelles sont les causes qui peuvent engendrer une rupture de la coiffe des rotateurs ?

 

Deux causes principales plus ou moins associées sont retrouvées : usure naturelle et/ou la survenue d’un traumatisme (sportif, domestique, microtraumatisme répété).

 

L’usure de la coiffe des rotateurs :

 

Cette détérioration de la coiffe est souvent constatée après l’âge de 45 ans et à des degrés divers selon le mode de vie des individus, selon qu’ils pratiquent ou ont pratiqué une activité physique, qu’ils soient fumeurs, qu’ils présentent une maladie métabolique ou selon des critères anatomiques divers.

 

Le traumatisme

 

En fonction de l’âge du patient et de son terrain, le traumatisme sera plus ou moins intense. Les jeunes patients qui se présentent avec cette pathologie ont souvent fait l’objet d’un accident violent tel qu’une chute, ou un effort explosif sportif.

Pour les personnes plus âgées, dont la coiffe des rotateurs a déjà subi les effets du vieillissement et de l’usure, il suffit parfois d’un faux-mouvement ou d’un geste anodin pour provoquer une rupture de la coiffe, on en parle de décompensation d’une lésion chronique de la coiffe.

 

Quelles sont les séquelles d’une rupture de la coiffe des rotateurs ?

 

L’évolution est très variable mais peut aboutir très souvent à des douleurs résistant au traitement médical, à des raideurs secondaires, à une perte de force puis à de l’arthrose qui nécessiteront des traitements lourds pour être soulagés (prothèse). Une prise en charge précoce de ces lésions est nécessaire afin d’éviter l’apparition de ces séquelles. Avant 65 ans une réparation chirurgicale de la coiffe doit être systématiquement évoquée et bilantée pour réparer la coiffe et éviter ces lésions secondaires. Après 65 ans les lésions sont souvent plus progressives et un traitement médical (kiné et infiltration) doit être rapidement entrepris. En l’absence d’évolution favorable, et après un suivi régulier un traitement chirurgical de réparation ne doit pas être négligé afin d’obtenir un résultat optimal et durable.