Les facteurs de risques de rupture du ligament croisé antérieur : le genre féminin

Les facteurs de risques de rupture du ligament croisé antérieur : le genre féminin

La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est l’une des lésions les plus fréquentes chez le sportif. De nombreuses études ont montré qu’à niveau de pratique équivalent le risque de lésion du LCA chez les femmes était quatre à sept fois plus important que chez les hommes [1—4]. Aux États-Unis, environ 38 000 lésions du LCA surviennent chez les athlètes féminines par an [5]. En Norvège, la fréquence des ruptures du LCA est de 85 ruptures pour 100 000 individus par an, chez les 16—39ans, avec un nombre plus impor- tant chez les filles dans la tranche d’âge 15—19 ans [6]. Le coût lié à ces lésions pour la santé publique est important puisqu’il est de 17 000 dollars par ligament, pour un patient opéré et de 2000 dollars pour les patients non opérés [5,7]. Le coût sociétal dû aux arrêts de travail est difficile à éva- luer. Une étude belge a estimé que les traumatismes sportifs engendraient des coûts indirects annuels en Flandres de 111420813D [8]. Différentes théories tentent d’expliquer cette diffé- rence de sex-ratio. L’une d’entre elles serait une théorie anatomique mais qui, à elle seule, ne peut expliquer cette différence. D’autres auteurs ont rapporté un déséquilibre de contrôle neuromusculaire [9]. Enfin, les variations des hormones sexuelles du cycle menstruel pourraient avoir une part de responsabilité [10].

Docteur Nicolas LEFEVRE, Docteur Shahnaz KLOUCHE , Docteur Serge HERMAN, Docteur Yoann BOHU. – 27 juin 2014.