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Le ligament croisé chez le footballeur : une blessure redoutée

Sur un terrain de football, un changement brutal d’appui, un tacle mal maîtrisé ou un déséquilibre dans une réception peuvent suffire à faire basculer une saison. Lorsqu’un joueur subit une blessure au genou, la crainte d’une rupture des ligaments croisés s’installe immédiatement.

 

Et pour cause : cette blessure traumatique implique bien souvent un long éloignement des terrains, des soins importants et parfois une intervention chirurgicale.

 

Qu’est-ce qu’une rupture du ligament croisé ?

 

Le genou est une articulation complexe, au croisement de plusieurs structures ligamentaires qui assurent sa stabilité. Les ligaments croisés, et en particulier le ligament croisé antérieur (LCA), permettent de maintenir l’axe de la jambe et d’accompagner les mouvements rapides ou rotatoires.

 

Une rupture du ligament croisé antérieur survient généralement lors d’un mouvement en torsion ou en hyperextension. Le joueur ressent un craquement, une douleur vive et un sentiment d’instabilité immédiat du genou suivi d’un œdème qui se forme rapidement.

 

Rupture du LCA : comment établir le diagnostic ?

 

Après un traumatisme au genou, le premier réflexe doit être de consulter un médecin du sport ou un chirurgien orthopédiste. L’examen clinique permet d’évaluer l’intégrité des ligaments croisés. Des tests spécifiques, comme le test de Lachman ou le pivot shift, permettent de suspecter une rupture du ligament croisé antérieur.

 

Pour confirmer le diagnostic et rechercher d’éventuelles lésions associées (ménisques, cartilage), une IRM est généralement prescrite afin de guider le choix du traitement fonctionnel ou chirurgical.

 

Traitement : faut-il toujours se faire opérer ?

 

La décision d’une intervention chirurgicale ou non dépend de plusieurs facteurs : l’âge du patient, son niveau d’activité sportive, la stabilité de son genou et la présence de lésions connexes.

 

Le traitement sans chirurgie repose sur l’immobilisation, le travail de la proprioception et un renforcement musculaire progressif, encadré par un kinésithérapeute expérimenté.

En revanche, chez les footballeurs professionnels ou amateurs, la reconstruction du ligament est préconisée. L’objectif est de restaurer la stabilité articulaire pour permettre la reprise du sport sans risque de nouvelle blessure.

 

L’arthroscopie : une chirurgie mini-invasive

 

La reconstruction du ligament croisé antérieur est une technique chirurgicale peu invasive qui consiste à remplacer le ligament rompu par un greffon prélevé sur un tendon du patient. Le geste est précis et réalisé par un chirurgien orthopédique spécialisé dans la chirurgie du genou.

 

Qu’il soit fonctionnel ou chirurgical, la rééducation est un incontournable du traitement. Elle s’étale sur plusieurs mois et comprend plusieurs étapes : réduction de l’inflammation, récupération de l’amplitude articulaire, travail de la proprioception, puis renforcement musculaire.

 

Le retour à l’activité sportive est envisagé après 6 à 9 mois, sous réserve d’une stabilité suffisante et d’un bon contrôle neuromusculaire. Il est fortement conseillé d’être accompagné par un kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation du sportif.

 

Mieux vaut prévenir que guérir

 

Si la rupture du ligament croisé antérieur reste une blessure imprévisible, il est possible de limiter les risques. Un programme régulier de renforcement musculaire, un bon échauffement ainsi qu’un travail de proprioception adapté peuvent contribuer à protéger l’articulation du genou, en particulier chez les jeunes footballeurs.

 

Vous ressentez une douleur inhabituelle ou une instabilité, n’attendez pas : consultez rapidement un de nos spécialistes du genou à la Clinique du Sport à Paris pour un examen clinique précoce qui permettra une meilleure prise en charge.

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