La fracture de fatigue est une pathologie fréquente chez le sportif et paradoxalement méconnue. Elle survient sans choc direct, par sur-sollicitation mécanique répétée de l’os, et touche particulièrement les coureurs, les danseurs ou les pratiquants de sports à impacts, occasionnant une douleur insidieuse, une gêne persistante à l’effort et un arrêt brutal de la progression…
Comment la détecter ? Quand faut-il s’inquiéter ? Et dans quels cas la prise en charge chirurgicale est-elle nécessaire ? La Clinique du Sport à Paris vous dit tout sur la fracture de fatigue.
La fracture de fatigue: une douleur sans traumatisme
Contrairement à d’autres types de fractures classiques, la fracture de fatigue ne résulte pas d’un choc brutal mais d’une répétition de microtraumatismes sur un os sain qui est soumis à des contraintes mécaniques excessives.
Les facteurs de risques d’une fracture de fatigue sont :
- Une charge d’entraînement trop rapide.
- Une pratique sportive sur des surfaces dures (bitume, parquet).
- Une mauvaise biomécanique (troubles d’appui, déséquilibres musculaires).
- Un déficit de récupération ou de nutrition.
Cette pathologie est fréquente en course à pied, tennis, gymnastique, triathlon, mais aussi dans le football ou le rugby.
Quelle prise en charge pour soigner une fracture de fatigue ?
La douleur est progressive et très localisée. Elle s’aggrave à l’effort, diminue au repos et tend à revenir de plus en plus tôt lors de l’activité physique.
Une fracture de fatigue du tibia, des métatarsiens du pied, du col du fémur ou du péroné, les principales zones touchées, peut ne pas être visible sur les premières radiographies. L’IRM est l’examen de référence pour poser un diagnostic précoce.
Le traitement conservateur reste la règle pour une guérison qui repose sur :
- L’arrêt de l’activité sportive.
- Une immobilisation partielle ou complète (attelle, botte, béquilles…).
- La correction des facteurs favorisants : alimentation, technique, charge d’entraînement.
- Une reprise progressive avec un travail proprioceptif et musculaire
Quand faut-il envisager un traitement chirurgical ?
Certaines fractures de fatigue à haut risque justifient une intervention chirurgicale, notamment lorsqu’elles touchent des zones peu vascularisées comme le col fémoral, ou la base du 5ᵉ métatarsien par exemple. Mais également dans le cas où la fracture ne se consolide pas malgré le repos ou qu’elle présente une pseudarthrose.
Le traitement chirurgical consiste alors à fixer l’os par vis ou plaque et parfois à greffer pour favoriser la consolidation.
Ce type d’intervention est réalisé par un chirurgien orthopédique spécialisé du sport. La durée de récupération varie selon la localisation et la gravité, la reprise de l’activité sportive peut prendre 6 à 8 semaines pour les fractures de faible gravité traitées médicalement et 3 à 4 mois en cas de chirurgie.
Plus une fracture de fatigue est diagnostiquée tôt, plus sa prise en charge est simple.
Les chirurgiens orthopédiques de la Clinique du sport à Paris évaluent chaque cas en tenant compte du niveau sportif, des contraintes mécaniques et du calendrier de reprise. En cas de doute, un bilan clinique et une imagerie adaptée permettent de poser un diagnostic précis et de décider du meilleur traitement.
Vous ressentez une douleur persistante à l’effort sans choc préalable ? Ne laissez pas la situation s’aggraver et prenez rendez-vous pour un avis spécialisé.