Douleur sourde, raideur croissante, perte de mobilité… La capsulite de l’épaule est une pathologie déstabilisante pour les patients car elle survient sans traumatisme majeur, évolue lentement et peut gravement limiter les gestes du quotidien.
Des solutions existent : rééducation ciblée, traitements médicaux ou, dans certains cas, prise en charge chirurgicale. La Clinique du Sport à Paris vous propose de tout savoir pour comprendre et soigner cette pathologie articulaire fréquente chez les sportifs.
Qu’est-ce que la capsulite de l’épaule ?
La capsulite est une inflammation chronique de la capsule articulaire de l’épaule. Celle-ci est une sorte d’enveloppe qui entoure l’articulation gléno-humérale et qui, sous l’inflammation, devient progressivement fibrosée, épaissie et rigide.
Résultat : la mobilité de l’épaule diminue fortement, parfois jusqu’à la perte complète des mouvements actifs et passifs.
Cette affection peut être favorisée par :
- Un diabète ou des troubles métaboliques.
- Une immobilisation prolongée (après fracture, chirurgie, etc.).
- Des pathologies thyroïdiennes ou neurologiques.
- Un traumatisme indirect ou une tendinopathie mal soignée.
Quels sont les symptômes caractéristiques de la capsulite de l’épaule ?
La capsulite évolue selon un schéma en trois phases :
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Phase douloureuse (inflammatoire)
- Douleur diffuse, surtout la nuit ou en fin de journée
- Épaule sensible au mouvement
- Gêne croissante pour les gestes du quotidien (s’habiller, conduire, porter…)
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Phase de raideur
- La douleur diminue mais la raideur s’installe
- L’élévation du bras devient difficile, voire impossible
- Mouvements en rotation très limités (se coiffer, atteindre le dos)
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Phase de récupération
- Amélioration progressive de la mobilité
- Disparition progressive de la douleur
Sans traitement adapté, la durée totale d’une capsulite de l’épaule peut aller de 12 à 24 mois.
Comment poser le bon diagnostic ?
Pour le diagnostic clinique, le chirurgien de l’épaule s’appuie sur :
- L’interrogatoire (apparition progressive, douleur, gestes limités).
- L’examen articulaire (perte de mobilité passive et active dans toutes les directions).
- L’imagerie (IRM ou arthroscanner) pour éliminer d’autres pathologies (rupture de la coiffe, arthrose, calcification…).
La capsulite ne doit pas être confondue avec une tendinopathie ou une arthrite : le bilan d’imagerie permet d’orienter précisément la prise en charge.
Quels sont les traitements pour retrouver la mobilité ?
La capsulite est longue mais guérissable à condition d’adopter une prise en charge rigoureuse et adaptée à la phase évolutive.
En phase douloureuse
- Traitement médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires)
- Infiltrations de corticoïdes dans l’articulation pour soulager l’inflammation
- Immobilisation relative (éviter les gestes douloureux, sans figer l’épaule)
En phase de raideur
- Kinésithérapie douce et progressive : Travail passif et actif assisté
- Exercices d’étirement de la capsule
- Renforcement musculaire secondaire
- Exercices à domicile pour entretenir les gains
La prise en charge chirurgicale est rare mais peut être proposée dans certaines situations :
- Raideur persistante après plusieurs mois de rééducation bien conduite.
- Blocage articulaire complet malgré les traitements.
- Échec des infiltrations et douleurs invalidantes.
L’intervention consiste alors à libérer l’articulation sous arthroscopie en pratiquant une capsulotomie suivie d’une rééducation intensive dès le lendemain pour éviter toute récidive.
À la Clinique du Sport à Paris, cette intervention est réalisée par des chirurgiens spécialisés de l’épaule et habitués aux capsulites résistantes.
Vous ressentez une raideur persistante de l’épaule, sans traumatisme préalable ? Prenez rendez-vous avec un spécialiste de l’épaule pour un diagnostic précis et un accompagnement personnalisé.